L'Amérique Centrale et du Nord  (janvier - octobre 2004)             << Retour  Suivi du Voyage

       10 mois et 40.000 km

Amerique Centrale et du Nord : 9 mois, 38.000 Kms

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Transfert vers l'Amérique Centrale ( janvier 2004) :


Depart du Havre  Depart du Havre

Nous embarquons notre Land Rover dans son container au Havre le 6 janvier. La traversée dure 12 jours jusqu'à Veracruz au Mexique. Nous prenons l'avion le 18 janvier pour Mexico. Après 14 heures de vol, nous avons encore 7h30 de bus pour rejoindre Veracruz sur la côte Atlantique: Tout en préparant nos formalités de dédouanement pour récupérer notre compagnon de voyage, nous profitons de l'animation permanente de Veracruz. Musique et danse sont omniprésentes. Le soir sur le Zocalo (place principale), Leslie joue avec les autres enfants sur fond de musique Mexicaine. Veracruz, nous avons aimé.

Leslie n'a toujours pas intégré les 7 heures de décalage horaire. A 3 heures du matin, elle a terminé sa nuit !

Nous recouperons enfin Tipi Trotteur le 24 janvier et pouvons commencer la suite de notre voyage.


MEXIQUE (janvier - février 2004) : Cliquez ici pour découvrir plus de photos.

MVC-0011.JPG (57850 octets)Notre premier objectif consiste à ranger toute la voiture, ainsi que les malles placées à l'intérieur du véhicule pour le transfert maritime. Lors d'un des premiers pleins d'eau dans une station service, nous manquons de vigilance et l'eau déborde. Les caissons sont inondés sous plusieurs centimètres d'eau. Guides, cartes, habits, documents de voyage...tout est trempé ! Alors que nous venions de terminer notre rangement, nous devons tout ressortir pour le séchage !

La chaleur humide est difficile à supporter. 32 a 35 degrés en journée accompagnés d'une très forte humidité nous font transpirer au moindre effort. Le soir venu, entre la chaleur moite et l'attaque systématique de centaines de moustiques, nous avons bien du mal à trouver le sommeil. Et Nicolas prend le relais dans la nuit en se réveillant toutes les 3 heures. La chaleur lui donne soif. A 4 mois, il profite toujours de l'allaitement maternel.

Malgré les premiers vomissements de Leslie et une tourista pour Fabrice, nous profitons de ce beau pays et de la fabuleuse gentillesse de ses habitants. Nous faisons une pause de 5 jours à Agua Azul et profitons de ce cadre paradisiaque en pleine forêt tropicale. Bains, jeux avec les enfants et balades font vites passer ces quelques journées.

Dans la péninsule du Yucatan, nous subissons notre première casse mécanique. Un croisillon d'arbre de transmission nous lâche. Le soir au bivouac, sous une pluie rafraîchissante et bien agréable, Fabrice se lance dans une séance mécanique de 3 heures pendant que Marilyne s'occupe des deux d'enfants.

Notre voyage se poursuit entre les sites Mayas et les plages des Caraïbes.


MEXIQUE (février 2004) : Cliquez ici pour découvrir plus de photos.

MVC-0013b.JPG (57061 octets)De Cancun à Tulum sur la côte Caraïbe, ce n'est plus qu'une succession de complexes hôteliers pour les touristes venus du monde entier en quête de soleil et de mer chaude. Il est devenu difficile de trouver un accès sauvage et gratuit à la mer pour nos bivouacs. Notre acharnement nous permet quand même de trouver plusieurs tipis "carte postale" : cocotiers, sable blanc et eau turquoise. Du coup, nous en profitons à chaque fois plusieurs jours, d'autant plus que voyager avec les deux petits nous ralentit beaucoup dans notre rythme habituel, pour notre plus grand plaisir d'ailleurs.

La santé de Leslie nous préoccupe. Amorphe depuis 24 heures et sans appétit, elle se met a avoir des tremblements. Dans la nuit, sa température monte à 40. Etant donne notre séjour dans les Chiapas et les nombreuses piqûres de moustiques subies par Leslie, nous pensons immédiatement au paludisme et lui administrons un traitement de choc à la Nivaquine. 48 heures plus tard, elle joue et rigole à nouveau, nous pouvons poursuivre vers le Belize et le Guatemala, après 6 semaines et 2500 kilomètres au Mexique.


GUATEMALA (mars 2004) : Cliquez ici pour découvrir plus de photos.

Mvc-0007.jpg (58025 octets)Après une traversée rapide du Belize, nous arrivons par le nord du Guatemala, dans la jungle du Peten. Le site maya de Tikal est enfoui dans la forêt tropicale que nous sillonnons deux jours de suite à la découverte des pyramides. Les singes hurleurs et les perroquets nous tiennent compagnie.

Au bivouac, un singe araignée nous observe du haut de ses branches. Leslie, pensant bien faire, lui présente sa poupée Lola. Le singe intrigue s'approche, saute sur la poupée et s'empare d'un bras qui s'arrache. Il faudra user d'une bonne stratégie pour lui faire lâcher ce bras en plastique que nous pourrons recoudre !

Apres le climat chaud et humide de la jungle, nous changeons d'ambiance. Dans la fraîcheur des montagnes, entre 1600 et 2600 m nous passons notre temps entre le magnifique lac Atitlan entouré de volcans et les marches très colorés des Indiens. Nos enfants Leslie et Nicolas sont l'attraction avec leurs yeux bleus. Les Indiens se montrent particulièrement gentils envers nous. Cependant les petites gargotes de ces marches ne réussissent pas à Leslie qui a la tourista depuis 10 jours !

Nicolas fête ses 6 mois mais ne fait toujours pas ses nuits. Et dans un espace aussi réduit qu'une voiture, nous subissons ses pleurs et commençons a fatiguer !. Nous essayons tout a tour différentes méthodes pour le faire dormir. Sans succès jusqu'a ce jour...


MEXIQUE (avril 2004) : Cliquez ici pour découvrir plus de photos.

Mvc-0001.jpg (57703 octets)Depuis le Guatemala, nous remontons plein nord le long de la côte pacifique au Mexique. Les plages, les criques ou les baies se succèdent et nos tipis (bivouacs) sont synonymes de cocotiers, sable fin et grosses vagues. Nous devons cependant lutter contre la très forte chaleur (37 degrés en journée et humide) et surtout contre les jejenes, ces minuscules puces de sable qui nous dévorent littéralement et dont les piqûres démangent pendant plusieurs jours. Nicolas a gagné le palmarès en se faisant piquer 104 fois en une seule nuit !

Au nord du Mexique, nous quittons la mer pour les montagnes et la Sierra Tarahumara. Les plages laissent la place aux canyons et les cactus remplacent les cocotiers. A une altitude moyenne de 2400m nos nuits sont fraîches et la température ne dépasse pas 4 degrés sous la tente. Nous avons ressorti duvets et pulls. Mais les pistes vertigineuses que nous empruntons à travers les canyons et l'exploration de ces grands espaces sauvages sont du pur bonheur.

Ce qui l'est moins en revanche, c'est la santé de Leslie. Forte fièvre, aucun appétit et fatigue extrême, nous décidons de consulter. Ce n'est qu'à notre deuxième visite à l'hôpital et des analyses diverses qu'un médecin détectera la typhoïde, dont Leslie était trop petite pour être vaccinée. Le traitement doit durer 15 jours.

La gestion du voyage et celle de nos enfants ne nous laisse que bien peu de temps libre. Nous avons des journées très chargées.


USA (mai 2004) : Cliquez ici pour découvrir plus de photos.

MVC-0032.JPG (57677 octets)Nous quittons l'ambiance hispanophone que nous aimions tant pour nous remettre à l'anglais.

Nous abordons les Etats-Unis par le sud et l'état de l'Arizona. Nous découvrons l'image typique de cet état : immensité désertique, cactus géants, soleil de plomb et ville du Far West. Au nord de l'Arizona, c'est le coup de cœur pour le Grand Canyon. Nous passons une semaine entière à sillonner en voiture et à pied cette cicatrice terrestre surnaturelle. Nous gardons un souvenir mémorable de cette balade à pied le long du canyon, avec chacun un enfant à porter et un vide de 1000 mètres à côté de nous. Le soir au coucher du soleil, les lumières deviennent magnifiquement irréelles. Tous les soirs, nous sortons du Parc National pour tipiter dans la forêt autour d'un bon feu. A 2200 mètres, la température tombe à 0 degré la nuit.

A Las Vegas, nous profitons des décors somptueux des casinos, des spectacles gratuits et très bien faits et des buffets merveilleux pour 8 dollars. Par contre, impossible de jouer à cause de la présence de nos enfants qui sont mineurs (7 mois et 2 ans !!) Au moins, nous ne perdons pas nos dollars !

La Vallée de la Mort, à -86 mètres sous le niveau de la mer, nous accueille avec sa chaleur suffocante habituelle. Il fait 43 degrés aujourd'hui. Balades et tipis sont pénibles et nous mouillons régulièrement la tête des enfants. Mais le vent sec et chaud ne les laisse pas humide bien longtemps ! Vivement l'air plus frais des montagnes...


USA Utah (juin 2004) : Cliquez ici pour découvrir plus de photos.

Mvc-0018.jpg (59084 octets)Chaque jour, les paysages de l'Utah (ouest USA) sont une succession de coup de cœur. Nous suivons des pistes sur des centaines de kilomètres, effectuons des balades quotidiennes chargés de nos deux enfants et trouvons des tipis de rêve. Nous sommes même partis tous les quatre en canoë sur le Colorado plusieurs jours. Magnifique expérience...

 

 

 

 


CANADA (juillet 2004) Cliquez ici pour découvrir plus de photos.  

MVC-0005b.JPG (58083 octets)Juste avant le parc de Yellowstone (USA), nous sommes restés bloqués trois jours à cause d'un problème électrique (le contacteur). Nous avons été recueillis par Brigitte et Robert, un couple franco-américain. Un bricolage de fortune nous permet de continuer, en attendant une pièce de rechange venant de France (Euro 4x4 Parts, notre partenaire).

Au nord des Etats-Unis, nous retrouvons un couple d'amis français qui voyage en vélo depuis 6 mois avec leurs deux enfants de l'age de Leslie et Nicolas. Grace à internet, nous nous fixons un rendez-vous et passons 5 jours ensemble à un bivouac en pleine forêt au bord d'une rivière. Retrouvailles formidables et partage de nos expériences respectives.

Dans la foulée, c'est la maman de Fabrice que l'on retrouve à Vancouver pour 15 jours. Il nous faut encore nous serrer un peu plus à 5 dans Tipi Trotteur mais quel plaisir de vivre tous ensemble ces moments magiques à travers les Rocheuses Canadiennes. Forêts, lacs turquoises, montagnes et glaciers se succèdent pour notre plus grand plaisir.

Nous voilà à Prince Georges. Nous allons poursuivre vers le grand nord, à travers le Yukon et l'Alaska, notre prochaine étape.


Yukon - Canada (août 2004)Cliquez ici pour découvrir plus de photos.  

MVC-0025.JPG (58993 octets)Gros coup de cœur pour cette région du grand nord canadien.

Nous réalisons un vieux rêve : la descente de la rivière Yukon en canoë. Une bonne préparation est nécessaire pour mettre au point cette expédition. Pendant 10 jours et 400 kilomètres de rivière, aucun ravitaillement possible, seule une nature vierge à l’infini nous attend. Nous partons avec notre canoë sur les traces des chercheurs d’or du siècle dernier dont les cabanes en rondins de bois jalonnent notre descente. Quel bonheur de suivre le courant au rythme lent et silencieux de notre embarcation. Les bivouacs le long des berges couvertes de forêts et de montagnes sont magiques avec les lumières des jours sans fin qui gardent d’ailleurs nos bambins éveillés jusqu’à point d’heure. Nos feux de camp permettent de griller truites ou brochets : même Nicolas pêche sa première truite à grand cris de joie ! Une journée de pluie froide et mémorable sera à déplorer mais le soleil nous accompagne tout le reste du temps. Il n’a pas toujours été évident de gérer deux petites têtes blondes. Durant les 5 à 7 heures de pagayage par jour, l’espace de jeu est restreint et Nicolas se permet de piquer une tête dans les eaux froides du Yukon. Malgré quelques moments difficiles, cette expédition restera inoubliable : solitude, silence, magie du Grand Nord…

Ensuite, une piste de 1500 kilomètres aller-retour nous fait passer le cercle arctique et nous mène à Inuvik, la ville esquimaux accessible par piste la plus extrême nord du Canada, aux portes de l’océan arctique. Lumières fascinantes sur ces grands espaces isolés de taïga et de toundra, vierges à perte de vue. Rencontres fort sympathiques avec le peuple Esquimaux. Nous repartons même avec une cuisse entière de caribou (12 kg de viande!), offerte par un chasseur esquimaux. Une semaine entière de grillades exquises de caribou !

A Dawson City, fameuse ville de la ruée vers l’or, des rencontres exceptionnelles nous font rester plus longtemps que prévu: chercheurs d’or, un trappeur, une famille vivant dans une cabane sans eau, ni téléphone, ni électricité (on n’ose imaginer leurs conditions de vie en hiver par –40 degrés) nous invite plusieurs jours et enfin Gérard, un Français aventurier parti il y a 23 ans vivre dans ce grand nord hostile, en commençant par habiter sous une tente pendant 3 ans avec un record a –57 degrés ! Gérard nous fait découvrir sa vie exceptionnelle et son havre de paix actuel, isolé en pleine forêt, une cabane en rondins de bois dans laquelle nous passons trois jours, chauffés par le poêle à bois car les températures avoisinent déjà les 0 degrés fin août. Discussions passionnantes avec Gérard, que nous serons amenés à revoir après l’Alaska, en octobre…


ALASKA - USA (septembre 2004) : Cliquez ici pour découvrir plus de photos  

Alaska

Nous parcourons 6000 kilomètres a travers cet immense territoire, équivalent a la France, l'Italie, l'Angleterre et l'Espagne réunis pour 600.000 habitants ! Sans l'avoir prémédité, nous arrivons en Alaska a une excellente saison : septembre a éliminé le flot de camping-car américains et la nature sauvage reprend tous ses droits avec en prime de magnifiques couleurs d'automne bientôt suivies par un début d'hiver précoce.
De Fairbanks, une piste de 1600 km aller-retour nous permet d'atteindre Prudhöe Bay au bord de l'océan arctique. Avec l'automne, la couleur de la toundra a viré au rouge vif,ce qui contraste merveilleusement avec le jaune feu des forêts de bouleaux et la blancheur des sommets enneignés. Nous sommes subjugués par la beauté du paysage a cette époque de l’année et sous ce ciel bleu, tout devient alors si photogénique !
Au nord du cercle arctique, la neige et les nuits froides sont déjà là. A moins 6 degrés, nous décidons d’abandonner notre tente givrée et de rejoindre Nicolas isolé dans la voiture. Miracle, notre bonhomme décide de faire enfin ses nuits...une chambre frigorifique lui convient a merveille, pourquoi n’y avions nous pas pensé avant ses 1 ans ?! C’est autour d’un bon feu et sur une crêpe au chocolat cuite a la braise qu’il souffle sa première bougie. Un petit bus scolaire en plastique comme cadeau remplacera son précédent camion fondu. Première leçon d’un petit baroudeur : ne pas garer ses jouets trop prés du feu de camp ! Il marche déjà seul avec de plus en plus d’assurance malgré des sols semés d’embûches et n'est jamais tombé malade depuis sa naissance. L'allaitement maternel, encore poursuivi, y est certainement pour beaucoup.
Nous faisons nos vaisselles en cassant la glace des lacs gelés, car nos réservoirs d'eau sont congelés et inutilisables. Un grand feu a chaque tipi rend le froid vif de l'air plus supportable et nous permet de poursuivre notre vie en extérieur. Nous faisons tout de même en sorte d'enfiler pyjamas, cagoules et doudounes aux enfants le plus rapidement possible et les toilettes ne sont guère qu’hebdomadaires. Ces feux de camp nous tiennent compagnie plus tard dans la nuit pour observer les fameuses aurores boréales, toujours étonnantes, parfois ahurissantes. Un soir, nous sommes témoins d’un spectacle éblouissant de beauté : des rideaux de lumières vertes, roses et blanches s'enroulent, tourbillonnent et se déplacent d'un bout a l'autre du ciel, formant des spirales et autres tortillons sur fond de ciel noir étoilé. Les aurores boréales sont une première" pour nous, un des spectacles naturels les plus extraordinaires auquel nous ayons eu la chance d'assister.

Les enfants sont tout excités à chaque rencontre avec la faune du Grand Nord. A moins de 15 mètres de notre voiture, nous observons pendant plus d'une demie heure un ours grizzly qui gratte la neige à la recherche de nourriture, à peine troublé par les cris d’excitation de notre bambin. Plus loin, c'est un troupeau de caribous aux cornes splendides qui traverse la piste en galopant juste devant nous. Ou encore des élans solitaires que nous traquons pour la photo.
Du nord au sud de l'Alaska, les chaînes de montagnes se succèdent, dominées par le Mont Mac Kinley (6700 m), le plus haut sommet d'Amérique du Nord. Dans le sud, d'immenses glaciers ont creusé des fjords profonds, abris parfait pour les bateaux de pêche et de plaisance. Nous passons un bon moment a rêver au futur avec une famille française vagabondant depuis 5 ans sur les mers du monde. Ils
arrivent tout droit de Polynésie et décident de venir hiverner à Valdez.
Ces fjords sont aussi envahis de saumons en cette saison, venus se reproduire. les rivières et petits ruisseaux en foissonnent et nous n'avons même pas a sortir la canne a pêche pour les attraper. Pieds nus dans l'eau glaciale, il suffit de les courser pour les attraper a la main. Barbecue délicieux !...
L'Alaska nous dévoile plusieurs visages, hostiles ou agréables, mais jamais indifférents.

Fin septembre, l'hiver est bien installé, rendant nos conditions de vie de plus en plus difficiles avec les enfants. Nuits à moins 15 degrés, rivières commençant a geler, tipis humides, la neige recouvrant désormais tout le paysage.
Nous allons maintenant revenir a Dawson City dans le Yukon(Canada) pour faire une pause attendue chez Gérard, ce français bien sympathique rencontré le mois précédent, qui nous confie sa maison et sa chienne pendant les 3 semaines qu’il va passer en France. Nous pourrons nous mettre au chaud, retrouver avec délice les conforts d’une maison et surtout réfléchir à la suite de notre périple...
 


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